Historique

La pico brasserie Bozzzale est née en décembre 2019 au rez-de-chaussée de mon logement au centre du village de Figanières.

2020, Place du Caou à Figanières

Autodidacte adepte du « Do It Yourself » (Faites-le-vous-même), j’entretiens depuis l’âge légal une relation intime avec la bière. A la recherche des origines de cette intimité, j’ai entrepris d’acquérir l’essence des savoirs ancestraux du brassage artisanal.
Mes « bières maison » devaient rencontrer leur public: je souhaitais partager ma passion à travers des expériences sensationnelles.
Chose faite avec les 12 bières différentes proposées au cours de la sinistre année 2020 durant laquelle j’ai malgré tout pu faire découvrir mon savoir-faire et confirmer le projet d’une brasserie indépendante figanièroise.
Pour une bière naturelle, locale, à visage humain.

2021, un premier cap est franchi avec la création d’une gamme « permanente » de pas moins de 6 bières et une série de bières « éphémères » proposées chaque mois. La brasserie devient mon activité à plein temps.
2022, nouvelle étape: la mairie de Figanières m’ouvre les portes de la Galerie du Rocher et j’y pose une nouvelle unité de production en 300L et commence la production de 2 bières incorporant du pain invendu sur les 6 de la gamme.
Les bières éphémères sont vendues à une communauté d’abonnée.s qui découvrent chaque mois une nouvelle bière.
2023, les investissements et l’autoconstruction continuent: un nouveau fermenteur de 600L, un petit parc de fûts inox et sa laveuse pour être autonome. Une gamme 100% brassée du pain peine à se maintenir en stock. Les brassins éphémères s’enchainent avec des collaborations avec d’autres brasseries indépendantes mais surtout responsables et amies ainsi que 2 houblonnières en Provence pour non pas une mais 2 Harvest IPA 2023 (bières au houblon frais de moins de 24h).

Qui suis-je ?

Olivier Dauphin.

Certains m’appellent « Bozzzo » et ce depuis bien avant mon passage dans le milieu du spectacle (cirque, arts de la rue, musique). Dessinateur théoricien bricoleur qui n’a pas peur de se salir les mains, mon parcours est sinueux. J’en garde un peu le mystère pour notre rencontre autour d’un verre de bière.

Enfance et études à Draguignan, Lorgues puis Nice. Travail à Monaco, Montferrat puis un peu partout en France, puis Toulouse mais toujours à parcourir le monde. Lille, Lavaur dans le Tarn et enfin je fût de retour à Draguignan. Je m’établis alors à Figanières pour une belle qualité de vie.
Après un passage au sein du brewpub de Draguignan, je me consacre désormais à 100% à ma propre brasserie.

C’est ainsi que de l’industrie automobile, à la communication graphique, aux techniques du spectacle (structure, électricité, cirque, effets spéciaux), aux techniques du bâtiment (construction métallique) jusqu’au comptoir d’un bar, sans que je n’en ai jamais eu conscience, mon parcours m’a préparé à ma vie de brasseur indépendant.

Autodidacte chevronné je n’ai de cesse d’acquérir de nouvelles connaissances. Conscient de la valeur des savoirs et des gestes ancestraux de l’artisanat, j’ai passé plus d’un an à me documenter, à rencontrer et à discuter avec des micro-brasseurs amateurs et professionnels. Avec humilité, patience et quelques échecs, j’ai élaboré mes propres recettes que je tente de maîtriser avec ma modeste installation.

La brasserie

Mon idée, mon choix de vie, c’est de produire de bonnes bières pour la Dracénie.
Je vois la bière comme le pain: un produit de proximité, de qualité.
Mes bières ne voyagent pas: faites à Figanières, elles sont idéalement consommées à moins de 20km de la brasserie.

Le nom « Bozzzale » n’a pour seule signification que mon surnom est « Bozzzo » et que j’affectionne les bières de fermentation haute anglo-saxonnes: les « Ale ».

Ma démarche est anti-marketing : je ne vends pas du rêve mais de la bière.
Je vous invite à vous extraire du réducteur « Blanche, Blonde, Ambrée, Brune » imposé par l’industrie brassicole qui n’a pas de sens face aux sensations apportées par la dégustation d’une bière artisanale.
Souvent en anglais (désolé mais c’est international), les appellations de style sont, malgré cela, précises et vous guident dans vos choix en totale transparence.
Ceci en opposition avec ceux qui vendent des bières de couleurs bien emballées dans une jolie légende en vous cachant bien la réalité de la composition de leurs breuvages (extrait de malt et/ou de houblon, arômes et sucre ajoutés, levure unique sans intérêt autre que la productivité, conservateurs, antioxydants et j’en passe).

Dans ce même esprit, vous ne trouverez pas chez Bozzzale de concept racoleur, de fausse tradition ou exagérément identitaire.

Ce n’est pas une agence de publicité qui s’adresse à vous, c’est moi : Olivier. C’est une question de respect.

C’est pourquoi la brasserie ne s’appelle pas « Figabière » ou « La Figanièroise », pourquoi je n’use pas non plus de jeu de mots graveleux ou encore d’illustrations sexistes ou mensongères dans ma communication.
Je souhaite partager ma passion pour une bière de qualité en totale transparence avec vous et pour ce faire, hors de question de vous prendre pour des jambons.

S’engager dans une consommation locale, se libérer des sirènes perfides du marketing, faire le choix d’une bière qui nous respecte c’est une petite révolution qu’il nous appartient de faire pour vivre dans le monde que nous voulons.

La fabrication

Au commencement, la pico brasserie Bozzzale c’est un système gravitaire chauffé au gaz conçu et réalisé spécialement à base de cuves en inox et de brûleurs standards. Pensée comme un outil totalement manuel et simple permettant de produire sereinement 70 litres en une grosse demi-journée.

« Pico » c’est en décalage avec une « micro » brasserie qui produit des centaines de litres à chaque brassin: en pico on parle encore en litres quand les micros parlent en hectolitre.

Un moulin propulsé à la perceuse, équipé de 3 rouleaux (c’est comme les lames sur les rasoirs, c’est plus mieux que bien), permet de concasser efficacement les malts en quelques minutes.
La fermentation se fait dans des cuves alimentaires spécifiques à température régulée. Une garde à froid est systématiquement réalisée permettant de produire une bière plus limpide et des arômes pleinement révélés.
Chaque bouteille est délicatement remplie et capsulée à la main une à une.
Suit alors une dernière fermentation en bouteille qui donne la pétillance à la bière. Au terme de la refermentation, les bouteilles reçoivent leurs étiquettes. Autocollantes, en papier issu de forêts durables, les étiquettes sont imprimées en France par des imprimeurs labellisés Imprim’Vert.
Le processus dure de 50 à 80 jours du grain au verre, sans artifices.

Le projet a pris une nouvelle dimension en cette année 2021: Bozzzale devenant mon activité à temps plein.
La fidèle pico 75L (et moi-même hihihi) va se trouver soulagée par l’arrivée d’une salle de brassage de plus grande capacité (300L… pardon 3 « Hecto » comme disent les grands) et le déménagement de la production vers un lieu riche d’histoire et toujours dans le village de Figanières: la galerie du Rocher.
En 2022, les Bozzzale seront « brassées dans la roche ».

Un nouvel équipement, de nouveaux fermenteurs, un nouveau moulin, une chambre chaude…
Les investissement ne sont pas terminés au Printemps 2022 mais la brasserie est opérationnelle et les 6 recettes de la gamme 2022 arrivent!

Les ingrédients

Ma passion et mon application dans mon métier de brasseur n’est que l’acte de synthèse des produits du malteur, du houblonnier et du levurier en symbiose avec l’eau.

Les matières premières étaient jusqu’à peu majoritairement achetées chez les camarades brasseurs du Var (Bière de la rade, Gekko Beers) et chez les détaillants spécialisés.
Lors de cette année de développement de la brasserie, j’étudie des approvisionnements issus de l’agriculture biologique française pour la majorité des malts (certains sont spécifiques et n’existent pas encore en Bio) mais le coût est prohibitif pour le moment. L’inflation est passée par là et je me vois mal augmenter mes prix de 30% pour un label que je ne cherche pas à obtenir.
Côté houblon, je suis de près l’évolution de jeunes houblonniers de Provence: Alpha Houblon (04) et Houbleron (84).
2021 a ainsi vu la première Harvest IPA de Dracénie (bière de récolte au houblon frais) brassée avec les houblons de Houbleron.
En attendant les houblons proviennent de cultivateurs Anglais, Français, Belges, Allemands, Slovènes, et bien sûr Étasuniens.

L’eau de Figanières permet à ma créativité de s’exprimer. Aucune modification n’est apportée à celle-ci.
Le sucre pour la refermentation en bouteille est issu de l’agriculture biologique.
Les levures utilisées sont certifiées sans OGM (tout comme les céréales).
Un fruit, une épice, une plante ou encore du bois ou n’importe quelle autre source d’arôme pourrait intervenir mais il sera impérativement le plus sain et naturel possible et sera explicitement indiqué.
Le pain, source d’amidon, rentre également dans la composition de 2 éphémères en 2021 et en 2022 celle 2 bières de la gamme. En 2023 c’est toute la gamme qui incorpore du pain invendu des boulangeries artisanales voisines.

L’emballage

Jamais une Bozzzale ne sera dans un contenant en plastique.

Les Bozzzale sont en bouteilles et commencent à être en fût.
Des bouteilles en verre, des étiquettes en papier dans des boîtes en carton. Rien de révolutionnaire.
Et pour cause: mes bières sont nées en bouteilles. Sans épiloguer sur le match bouteille vs canette j’ai eu simplement cette réflexion: le bénéfice en terme de poids et de conservation est indiscutable MAIS l’aluminium et surtout le plastique ne sont pas des matières nobles à mon sens. Le plastique est une plaie et l’aluminium un monstre que l’on cherche à maquiller.
Je m’interroge encore sur le sens d’une bière labellisée Bio revêtue d’une étiquette en Polypropylène et/ou en canette et dont les bulles viendraient de l’injection de gaz carbonique issu de l’industrie pétrolière.
Mes bières n’ont pas vocation à voyager: quel intérêt alors de vouloir optimiser le poids de l’emballage?
Mes bières sont des bières de proximité, produites en faibles volumes: quel intérêt de vouloir une conservation optimale aux lourdes conséquences environnementales?
Pour l’heure, pas de consigne puisqu’aucune solution n’existe en Dracénie et que je ne dispose ni de l’espace, ni du matériel (ni même du temps…) pour gérer un parc de bouteilles.

Des fûts?! Oui mais pas n’importe quoi. Là encore les solutions de fûts à poche (ou pire: à usage unique) en plastique existent et sont attractives puisque ne nécessitant que peu de matériel. Mon choix se porte sur des fûts inox.
Compromis économico-écologique: le premier parc est constitué de fûts d’occasion.
Pas 1 euro d’argent public dans la mise en route de ce système de contenants réutilisables: l’ADEME excluant les auto-entrepreneurs du dispositif d’aide à l’équipement.

Petit détail: conformément au Code de l’Environnement, je contribue depuis le début au recyclage de mes emballages par l’intermédiaire d’Adelphe.

Découvrez les bières Bozzzale

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